Les oeuvres d'Alain Ronan Cerqueux vibrent d'une musique oubliée, du souvenir d'une vie humaine qui n'était pas à gagner, d'une dignité qui n'était pas à vendre. Car c'est de la place de l'homme dans l'univers dont il est question. Non que l'artiste tente d'assigner un programme ou une destinée à l'humanité, il la découvre plutôt telle qu'elle devrait être.
Chaque sujet figé, figé dans un monde qui lui est propre, aux contours émoussés, souvent abstrait de tout repère, semble avoir trouvé sa place. Et aussi improbable puisse-t'elle paraître, il ne viendrait à l'idée de personne de nier que "ceux-là" sont libres.
Ici, le créateur ne juge pas la fin. Il conremple. Il constate que la beauté du tout ne peut être envisageable sans celle de chaque partie.
Alain Ronan Cerqueux peint pour réaliser les clichés impossibles d'un idéal humaniste, d'un rêve auquel l'inconscient même se refuse.
Né en 1950, Alain Ronan Cerqueux grandit en Bretagne, dans la commune de Locronan où il expose encore chaque année.
Après avoir décroché un diplôme aux Beaux-Arts de Paris et une courte carrière dans la publicité, il décide finalement de se consacrer entièrement à la peinture en 1974 et expose de façon permanente à Locronan .
En 1986, Alain Ronan Cerqueux obtient pour une de ses toiles la médaille de bronze au cours de l'International Art Exposition à New York, ainsi que le premier prix du public au salon de Fougères. Il se consacre largement à la création de vitraux que l'on peut admirer dans de nombreuses chapelles en Bretagne de 1989 à 1991. En 1995, il réalise une remarquable fresque dans la chapelle de la Congrégation à Pleyben. Il expose aux côtés de Michel Ciry, Léonor Fini et Vascarely à la galerie du Vieux Moulin à Clères en 1998 et en compagnie de Di Macio, Michel Giliberti, Alain Bonnefoit, J.P. Ceytar et Valadié à la galerie Jardin des arts à Barbizon en septembre 2000.